Avec Cécile Delalandre
http://aglavaine.blogspot.fr/
Miras Miro! Tourmentée par le soleil, la femme flamenco brûle des poèmes qui glissent comme une lave sur sa peau rouge. Le ciel est haut! Les flammèches rougeoient les mots qui s'échappent démoniaques en léchant les volants de sa jupe de moire et puis gonflés de vent, comme des flocons noirs, viennent mourir en piquant le bras hâlé d’un vieux Monsieur qui dit : "Je veux un verre! "
Vertige ! Une page demi carbonisée flotte jusqu'au verre et s'y noie. L'homme trempe ses lèvres dans la sangria et dépité y pêche ce qui reste de poésie. Les restes lie de vin lui dévoilent alors ce vers de Néruda: «Je veux faire avec toi ce que le printemps fait avec les cerisiers», et son dépit défaille et se mue en brasier : la femme Flamenco sourit à son été. Vert tige ! Le vieil homme chenu tremble il voudrait pouvoir au moins une fois encore embrasser la sève rose et caresser la fleur blanche du péché mais la page a brulé sa peau parcheminée marquant d'un fer rouge tout ce qu'il a été. Calciné.
9 comments:
Calciné, mais purifié.
j aime j aime et j aime
aprèsle mexique et londres jefile en turquie maintenant
a bientot
Un seul mot, usé, mais qui brille comme une vieille pièce de monnaie...
[Neruda]
Passer et lire... et puis ne pas forcément savoir que dire si ce n'est ce merci pour ces mots, et ma joie de voir que tu es toujours là.
Bonne fin de semaine, Marc.
Les mots sonnent comme une musique.
"Pas à Pas"
et quelle belle musique !!!
bon week end de pentecôte !
une histoire triste et gai de temps et de déir.
B.
Je lis ton texte comme on écoute de la musique, avec la tête de Léo Ferré en dessous... Les sons et les couleurs sont là. C'est beau.
J'allais commenter à nouveau, sans cesse intriguée par ce récit.
"Pas à Pas"
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