- Trois cents nous sommes. Allez encore un effort. Un vase Ming messieurs dames. Quelque fêles. C'est pour rien. Personne d'autre ? Adjugé au troisième rang , la dame avec la fourrure. Vous devez avoir chaud madame. C'est du vison ? Vous avez bon goût comme toujours.
Allez le lot suivant monsieur l'expert. Nous avons déjà beaucoup de retard. Un vase dix huitième avec plusieurs fêles. Vendu en l'état. Et au téléphone Marie ? Ah j'avais bien dit qu'on prendrait du retard avec ces téléphones... On commence à deux cents. Personne à deux cents ? Cinquante ? Soixante, soixante dix, cent, cent cinquante, deux cents. Voilà preneur à deux cents ! Je dis toujours qu'il faut commencer bas. Et par un anglais en plus. Ah au moins en Angleterre on a encore de l'argent... Deux cents, deux cent cinquante. Trois cents nous sommes. Vendu en l'état. Marie vous avez bien précisé au téléphone que c'était vendu en l'état ?
Adjugé tois cents donc ! On va tout mettre à trois cents euros, ce sera plus rapide.
Monsieur le maire ! Merci de nous honorer de votre présence. Il ya encore une chaise ou deux au premier rang. Et pour vous aussi Maître.. Ah, plus nous avons d'objets dézingués et plus les gens adorent... C'est fou comme on adore le dézingué de nos jours, et ce n'est pas madame au premier rang qui va me contredire! Vous verrez madame, je suis sûr que cette applique sera à l'honneur dans votre appartement parisien. Il y a encore une chaise au premier rang monsieur. C'est fou j'ai beau avoir la plus grande salle entre Paris et Deauville, on est toujours à l'étroit ici. Et puis il fait chaud vous ne trouvez pas ? Tout ceci me donne furieusement soif.
Allez nous avons encore toute une série de lots de pendules de cheminées et de cartels du dix huitième. Tous en provenance d'un des plus beaux hotels particuliers de Paris. Je vous laisse prendre le relais Maitre ? Aux bons soins de monsieur l'expert bien sûr. Et tachez de ne pas rester à trois cents euros... Vous n'en verrez pas de pareils avant longtemps messieurs dames. Je suis allé les chercher en personne.
Marie pouvez vous me suivre s'il vous plait ?
- Maître ! Maître, à vue de nez, vingt cinq centimètres nous sommes !
33 comments:
Ah ces commissaire- priseurs!!! Qui en prime méprisent et le client et la "marchandise"! Les ventes ont cependant bel et bien un charme indiscutable. Surtout celles de province que tu as su si bien décrire..
J'ai peur d'imaginer ce que ça suggère....
J'y étais, au grand désespoir c'était mes objets qu'on mettait aux enchères! :-)
Bravo Gondolfo
C'est euffrax ! En fait votre sujet me rappelle que j'ai toujours rêvé d'aller un jour dans une salle des ventes juste pour regarder... mais j'aimerais y être placée tout au fond près d'un radiateur qui ne soit pas à vendre...
Merci pour le récit qu'on acheterait bien volontiers... A Combien l'estimez vous ? ;-)
Je me doutais qu'il placerait une implicite grivoiserie quelque part vers la fin. Sacré Gondolfo ! Toujours quelque part entre la carte du tendre, Montherlant et "la grande bouffe".
Heureusement que tu n'est pas une gonz... un être de exe féminin, tiens, je serai tombé amoureux.
Que n'existe-t-il une Gondolfette.
Le Koala.
Bravo, super bien écrit, on s'y croirait, le malheur des uns fait le bonheur des autres...
Bonne journée gondolfo.
J'avais eu peur d'avoir mal compris... Mais, au vu de tes commentaires, je me dis que non.
Ouf !
Je ne suis pas si paumée aujourd'hui !
J'ai ri. Merci.
Bonsoir vous !
Heureuse de vous lire de nouveau.
à bientôt
Leila.
on s y croirait !!!
Bonnes Fêtes de Pâques
espère que tu vas décompresser un peu
bises
Je suis venue vous remercier d'être passé... étonnant de vous voir chez moi, Monsieur au très beau surnom...
Ah jugez ! Vendu !
Douce soirée.
Je te remercie de ton passage sur mon blogue. Je vois que tu parles de brocante, mais je ne comprend pas trop à quoi tu fais allusion. Je vais relire.
On s'y croirait vraiment dans cette salle des ventes !
Merci que d'être passé sur mon blog et d'y avoir laissé un commentaire.
Très Cordialement
Dominique
Je n'aime pas beaucoup les salles de vente. Ton récit est édifiant.
je profite de mon passage pour te souhaiter de joyeuses fêtes de Paques.
Paoal
Tu as encore rien lu... Je me lâche !
Moi aussi remercie du passage. Promesse de revenir. Félicitations.
Ambiance électrique où tout semble s'enchaîner sans respirer, il faut aller plus vite que le marteau. tes mots jouent le jeu à merveille.
Je fais appel à tous les lunois , du nouveau sur la lune . Bisou l@
Hmmhmm la fin suggère quoi ? ;)
Des enchères!
J'adore... quand ce n'est pas moi qui participe...
N'empêche qu'on s'y croirait!
Merci de ta petite visite, un sacré bout de temps que tu n'étais plus venu.
bonne soirée
Bisous
Viviane
Je soupçonne Gondolf' d'être un notaire de province, grandi sous la ramure de chênes vénérables, non loin de vignes qui ne le seraient pas moins (du Pouilly-Fuissé, tiens, au hasard).
Cela dit, la semaine dernière, je le soupçonnais d'être un cinéaste esthète un rien emperlouzé.
Le gaillard garde sn mystère mais, comme on dit dans la pub: "je l'aurais un jour, je l'aurais".
Tiens Gondolfo, mon joyeux, j'ai un blog moi aussi à la demande générale et généreuse: http://lekoala.unblog.fr/ .
Au plaisir de t'y voir ton altesse.
le koala (évidemment)
J'aime tes phrases courtes et ton style qui percute..,
Merci de ton passage aussi, Gondolfo...
Amitiés...
Ca faisait longtemps et c'est un plaisir de te lire :-)
J'ai beaucoup aimé ce ton mi-ironique, mi-cynique,
et cette citation de Rimbaud à laquelle j'adhère tellement...
Un bon dimanche à toi :-)
et Marie va le suivre évidemment et tomber dans un traquenard sans nom ...enfin il me semble ! non ?
un coucou avec un bisou :)
Gondolfo, il faudra qu'un jour tu m'explique pourquoi il y a, sur les commentaires de ton blog certes chatoyant et d'une formidable élégance racée, des hordes de gonzesses qui viennent t'embrasser tous les deux jours.
(pardon mesdames)
(c'est juste pour me renseigner, hein)
Le Koala
Nouvelle croustillante et jouissive.
Ma parole, Koala est jaloux ? Bon, ben tu sais ce qu'il te reste à faire (mais évite de faire du Lemuvyssot tout de même hein ;-))
Belle chute ;-)
Salut Gondolfo,
Je ne te connais pas, mais sûr que si on se connaissait je crois qu'on s'entendrait bien !
... En tout cas la lecture "entre les lignes" s'avère aussi "jubilatoire" que la découverte directe du texte !
Et mille pardons de passer avec retard, je rentre cette fois encore d'un nouveau périple loin du Web qui ne me permettait pas de te répondre plus tôt .
Alors à +, bien cordialement,
Alain MARC
Après votre passage sur mon blog, je me suis offert une visite sur le vôtre, et y ai assisté à une vente aux enchères bien vivante! Et oui, moi aussi j'ai dû y voir partir pas mal d'objets de famille, et j'espère, oui, que le malheur des uns fait vraiment le bonheur des autres. En tout cas... le commissaire priseur n'avait pas l'air de s'ennuyer!
Quelle histoire ! Vendez-là sur E-Bay, vous êtes milliardaire dans l'heure !
(Trop bien. Vraiment)
un bonsoir voyageur et bravo pour cette superbe façon de raconter l'histoire
bon week end
On a donné tous les biens de mes parents à une association et quand on a vu les prix qu'ils les vendaient... cela nous a fait mal... Autant dire alors que j'y étais dans cette vente aux enchères !
Quant à la chute... Hi hi hi... cela m'a surprise et bien amusée !Ils sont tous comme ça ces commissaires priseurs ? bravo Gondolfo !
Un commissaire priseur qui sait épater et appâter...!
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